mercredi 11 septembre 2013

revue de presse : Prix de Flore 2013 : les 10 romans en piste

Beigbeder a cessé quelques instants de ressusciter «Lui» pour arrêter la première liste de son prix. On y trouve le meilleur comme le pire.


 Le Café de Flore, à Paris, il y a longtemps. (Sipa)

Rendre hommage au «connard d’hétéro» et au «néo-beauf»susceptible de lire son magazine n’empêche pas le nouveau directeur de «Lui» de rester fidèle à son prix de Flore. C’est sa 20e édition cette année, Frédéric Beigbeder est toujours aux manettes. A peine sorti de la table du jury Renaudot, où il a par ailleurs déjeuné ce lundi, l’homme pressé de Saint-Germain-des-Prés a donc réuni sa clique ce mardi soir.
L’ordre du jour était à la fois très simple et très compliqué. Il s’agissait d’établir une liste de romans susceptibles de remporter le trophée qui sera bruyamment décerné le 7 novembre (note à l’usage des archéo-beaufs peu au fait de ces moeurs : ledit trophée consiste en chèque de 6150 euros accompagné d’un verre de Pouilly-fumé gravé au nom du lauréat, dans lequel ledit lauréat pourra venir s’arsouiller chaque jour, à l’œil, pendant un an).

« Moment d’un couple », par Nelly Alard (Gallimard)
« Autopsie des ombres », par Xavier Boissel (Inculte)
« Ta femme me trompe », par David di Nota (Gallimard)
« Repulse Bay », par Olivier Lebé (La Grande Ourse)
« Neverdays », par Alizé Meurisse (Allia)
« Parce que tu me plais », par Fabien Prade (NiL)
« Tout cela n'a rien à voir avec moi », par Monica Sabolo (Lattès)
« J'ai perdu tout ce que j'aimais », par Sacha Sperling (Fayard)
« En bande organisée », par Flore Vasseur (Éditions des Équateurs)
« Une matière inflammable », par Marc Weitzmann (Stock)

Le résultat est étrange. Il compte dix titres, où l’on trouve à la fois le meilleur (comme Flore Vasseur, dont le précédent roman laisse un excellent souvenir) et le pire (Sacha Sperling, cf. «le Nouvel Obs» du 22 août 2013), mais aussi le spirituel David di Nota, le livre de Monica Sabolo (discuté dans«l'Obs» du 12 septembre), ou encore l’effrayante mangeuse d'hommes dénoncée par Nelly Alard.
On se désole, en revanche, de ne pas voir en piste notre ami Fabrice Pliskin (son «Impasse des bébés gris» est si drôle, si brillant et accessoirement si parisien dans son décor qu’on ne comprend pas comment un jury réputé si drôle, si brillant et si parisien peut passer à côté).
Heureusement, on s’inquiète un peu moins pour Marc Weitzmann, dont le roman (justement chroniqué dans «l'Obs» en kiosque ce jeudi) semble assuré d’obtenir au moins une voix dans les délibérations à venir : son éditeur est au jury.
BibliObs.com
Note 1 : prochaine sélection le 8 octobre, remise du prix en musique le 7 novembre, pour savoir qui succèdera au talentueux Oscar Coop-Phane sur le podium.
Note 2 : aux dernières nouvelles, le jury se compose de Frédéric Beigbeder (président-fondateur), Carole Chrétiennot, Michèle Fitoussi, Jean-Pierre Saccani, Manuel Carcassonne, Philippe Vandel, Jacques Braunstein, Jean-René Van Der Plaesten, Arnaud Viviant, François Reynaert, Bertrand de Saint-Vincent, Christophe Tison.  

 chic, pas de tentation.

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