mercredi 7 août 2013

Histoires extraordinaires de Edgar Allan Poe

souvenir de lecture
 316 pages
 romantisme américain. 

 Grain de sellecture commune sur grain de sel en août  - forum grain-de-sel

Echange 'Le scarabée d'or' par 'Edgar-Allan Poe' - livres d'occasion sur PocheTroc.frbienlecture de  juillet 2012 : Le Scarabée d'or (1843), 

William Legrand et son jovial serviteur Jupiter découvrent un étrange scarabée, un scarabée d'or. Excité, William esquisse sur un vieux papier crasseux, un croquis de l'insecte. S'emparant du dessin, son ami, venu lui rendre visite, trouve en effet l'animal bien curieux : il ressemble à une tête de mort ... et puis, il n'a pas d'antennes !... Mais si, William les a pourtant tracées! Où sont-elles passée ? A moins que le papier ne soit ensorcelé...

Echange 'Histoires extraordinaires' par 'Edgar Allan Poe' - livres d'occasion sur PocheTroc.frles Histoires extraordinaires est un recueil de nouvelles écrites par Edgar Allan Poe puis traduites et réunies par Charles Baudelaire en 1856.

 souvenir de lecture - Double assassinat dans la rue Morgue (1841),

Double Assassinat dans la rue Morgue met en scène le détective Dupin et un de ses amis, qui joue le rôle de narrateur. L’histoire se déroule à Paris, au xixe siècle. Cependant, la plupart des lieux cités dans la nouvelle, dont la rue Morgue, n'existent pas.
Le début de la nouvelle est une réflexion sur l'importance qu'on donne à l'analyse dans l'esprit humain. La suite est un exemple qui décrit l'incroyable capacité d'analyse de Sandra Neveux, qui devine à quoi pense son ami juste en observant ses mouvements en marchant dans la rue.
Dupin et le narrateur apprennent alors qu'un meurtre déroute les policiers français : on a retrouvé les cadavres de deux femmes de la famille Lespanaye, une mère et sa fille, vivant en vieilles filles dans un immeuble de la rue Morgue. Le corps de la fille présente des marques de strangulation et était violemment encastré dans le conduit de cheminée. Celui de la mère avait la gorge tranchée net, et se trouvait à moitié démembré sur les pavés de la cour derrière l'immeuble.
Or, il n'y a ni mobile pour le crime, ni même une explication plausible. Les fenêtres sont fermées et bloquées de l'intérieur mais personne n'a pu s'enfuir par la porte puisque des gens, entendant les cris, s'y sont précipités. Tous les témoins (les voisins ayant entendu une partie de la scène) s'accordent à dire qu'il y avait deux voix, bien distinctes, dont une grave, parlant français. Cependant, personne ne peut s'accorder sur la deuxième qui paraît étrangère à tous les témoins. Ceux-ci sont pourtant de nationalités diverses et variées.
Dupin décide de résoudre l'affaire. Grâce à ses contacts dans la police, il peut fouiller le lieu du crime, et grâce aux indices, parvient à la conclusion sans que le lecteur ne le sache à ce moment-là.
Avec le sens de la mise en scène qui lui est propre, Dupin décide de mettre une annonce dans le journal signalant qu'il a retrouvé... un orang-outan.
Le soir même, un marin ayant signalé la disparition de son orang-outang vient le chercher chez Dupin. Ce dernier lui explique alors sa théorie. Confondu par les conclusions de Dupin, le maître avoue : c'est effectivement son primate le coupable, et c'est lui-même qui était la première voix (il l'avait poursuivi pour le rattraper et l'empêcher de faire une bêtise).
De fait, le coupable est le primate. Sa force surhumaine lui a permis de coincer le corps d'une victime dans le conduit de la cheminée, tête vers le bas, semble-t-il pour cacher sa faute; la seconde personne ayant été poussée vers l'extérieur où elle s'est désarticulée.


souvenir de lecture : La Lettre volée (1845)

Dans cette nouvelle, le détective Auguste Dupin est informé par G..., le préfet de police de Paris, qu'une lettre de la plus haute importance a été volée dans leboudoir royal. Le moment précis du vol et le voleur sont connus du policier, mais celui-ci est dans l'incapacité d'accabler le coupable. Malgré des fouilles extrêmement minutieuses effectuées au domicile du voleur, G... n'a en effet pas pu retrouver la lettre. Mettre la main sur cette dernière est pourtant d'une grande importance, car son possesseur se retrouve en mesure d'exercer des pressions sur le membre de la famille royale à qui il l'a dérobée. G... en vient donc à demander l'aide de Dupin. Quelques semaines plus tard, Dupin restitue la lettre au préfet. Il explique alors au narrateur comment certains principes simples lui ont permis de retrouver la lettre.
Comme dans Double assassinat dans la rue MorgueLa Lettre volée met en scène Dupin et ses célèbres facultés d'analyse. La réflexion logique est au centre de la nouvelle, et toute une part de l'intrigue s'appuie sur les difficultés à trouver une solution rationnelle à la disparition de la lettre. Lors de sa visite à Dupin, G... explique les raisonnements qui lui ont permis de découvrir l'identité du voleur, et ceux qui lui ont permis de déduire que la lettre était toujours en sa possession, cachée quelque part dans son domicile. En dépit de ses certitudes, G... ne parvient pourtant pas à récupérer l'objet : le mystère se partage donc entre d'une part la possession certaine d'éléments, et de l'autre l'incapacité à obtenir des résultats.
Si Dupin réussit, lui, à résoudre cette apparente contradiction, c'est parce qu'il a su raisonner autrement que le policier, dont les déductions, pour justes qu'elles fussent, n'ont pas suffi à résoudre l'affaire. G... a en vain cherché la lettre en la supposant cachée : il a sondé tous les espaces pouvant abriter une lettre qu'on aurait voulu dissimuler. Dupin comprend lui que si G.. a échoué, c'est que la lettre volée a volontairement été mise en évidence par le criminel. Loin d'être rangé dans un endroit secret, le billet est en évidence dans le bureau du coupable : la lettre a été froissée, maquillée d'un autre sceau et d'une autre écriture après avoir été pliée à l'envers. Si elle n'attire pas l'attention c'est qu'elle semble sans valeur, ordinaire.


Fichier:Balloon-Hoax.jpg 
se laisse lire, sans plus - 

L'histoire désormais connue sous le nom de Canard au ballon fut d'abord publiée dans The Sun, un journal de New York dont le gros titre était :
ÉTONNANTES NOUVELLES
PAR EXPRES, VIA NORFOLK :
L’ATLANTIQUE TRAVERSÉ
EN TROIS JOURS !
TRIOMPHE SIGNALE DE
LA MACHINE VOLANTE DE
M. MONCK MASSON !!!
L'article donne un compte rendu détaillé et plausible d'un voyage en montgolfière par le célèbre aéronaute Monck Mason qui traversa l'océan Atlantique en 75 heures. Un diagramme et des documentations sur l'embarcation ont été également fournis.
Poe aurait pu être inspiré (du moins en partie) par un canular journalistique précédent intitulé the Great Moon Hoax et publié dans ce même journal en 1835. L'un des écrivains supposé de ce canular, Richard Adams Locke était l'éditeur de Poe à l'époque où le canard en ballon a été publié.
Poe s'était plaint pendant une dizaine d'années que le Great Moon Hoax avait plagié (par l'intermédiaire de Locke) une histoire de Poe qui n'eut que peu de succès : Aventure sans pareille d'un certain Hans Pfaall.
Poe sentit que The Sun avait fait des profits immenses à partir de son histoire sans lui donner un centime (la colère de Poe envers The Sun fut matière à une chronique de Matthew Goodman intitulée The Sun and the Moon.
 Rien de fantastique, un voyage en ballon assez ennuyeuse, pas vu l'ombre d'un canard. 


se laisse lire, sans plusAventure sans pareille d'un certain Hans Pfaall (1839)

Cette nouvelle débute par l'apparition d'un ballon gonflable dans le ciel de Rotterdam, produisant un vacarme si spectaculaire que tous les habitants de la célèbre ville hollandaise viennent observer l'étrange phénomène. Le ballon descend vers la ville jusqu'à ce que la foule puisse apercevoir un singulier individu à bord de l'engin, caractéristique par sa très petite taille. En hâte, cet étrange personnage lance par dessus bord une lettre, qui atterrit au pieds du bourgmestre Superbus Von Underduk. La lettre en question a été rédigée par un homme du nom d'Hans Pfaal, qui avait disparu de Rotterdam quelques années plus tôt.
Pfaall raconte dans cette lettre les aventures qu'il a vécues au cours des dernières années après sa disparition, qui était en fait une fuite. Il y explique pourquoi et comment il a si soudainement quitté sa ville natale, et raconte ensuite le déroulement de l'expédition qu'il a menée vers la Lune en solitaire.
Pfaall présente cette lettre comme un carnet de voyage, et y explique ainsi qu'étant encore raccommodeur de soufflets avant sa fuite, il avait fini par crouler sous les dettes à cause du déclin de son métier. Ses créanciers, se rendant compte que les affaires de leur emprunteur étaient malmenées, essayèrent de récupérer l'argent qu'ils avaient prêté. Hans Pfaall pense alors au suicide. Mais il se ravise, et décide avec un certain sadisme de faire attendre ses créanciers en leur promettant un remboursement rapide, lui laissant ainsi le temps d'élaborer sa vengeance.
Le Rotterdamois, qui n'a plus rien à perdre, décide alors de tenter un voyage vers la Lune plutôt que de se donner la mort. Il construit alors un ballon adapté aux conditions supposées difficiles de la haute atmosphère et de l'espace entre la Terre et son satellite naturel. Une fois ce ballon terminé, Pfaall décide de partir le 1er avril à la nuit tombée, et invite ses créanciers à le rejoindre en leur laissant penser que l'expédition qu'il va mener lui permettra de récupérer une grande quantité d'argent qui servira à rembourser les dettes avec leurs intérêts. Alors que les hommes d'affaires finissent de gonfler le ballon, Pfaall entre dans l'engin et décolle soudainement, peu après avoir allumé un tonneau de poudre qui explose au nez de ceux que Pfaall appelle ses "bourreaux". Les pauvres hommes meurent sur le coup, tandis que Pfaall s'élance vers la Lune.
Encore un voyage en ballon, de la terre à la lune cette fois, passablement ennuyeux.
canular, Synonymes : attrape, blague, bobard, canard, farce, imposture, mystification.

Archive N°17 bienManuscrit trouvé dans une bouteille (1833)
Un narrateur anonyme est en mer et se retrouve dans une série de situations atroces. Alors que son bateau le conduit toujours vers le sud et que le narrateur sent sa mort approcher, il écrit un manuscrit racontant ses aventures, le met dans une bouteille et le jette à la mer. Certains critiques voient dans cette nouvelle une satire des récits de voyages en mer et des romans d'aventures.



Un homme raconte comment il a survécu à un maelstrom, un puissant tourbillon formé dans la mer.

Un savant raconte ce qui s'est passé lors d'une expérience magnétique troublante.
Voulant faire expérimenter le magnétisme sur un humain à l'article de la mort, il contacte un ami qui est en train de mourir d'une phtisie. Les médecins ne lui laissent qu'un jour et demi avant de mourir. Le savant veut commencer l’expérience tout de suite mais plus personne n'est là pour l'assister. Un ancien ami, étudiant en médecine, passe là par hasard et le savant lui demande de l'aide pour noter toutes les réactions du patient (M.Valdemar). Il commence alors les "passes" pour pouvoir l'endormir. Plusieurs réactions suivent et minuit sonne. Les docteurs, une fois de retour, examinent le patient et concluent qu'il est dans un état de magnétisation parfaite. Le professeur pose alors une question « Dormez-vous Monsieur Valdemar ? » au patient. Il repose cette question plusieurs fois et au bout de la troisième ou quatrième fois Valdemar répond « Oui je dors, laissez-moi mourir ». Puis, M. Valdemar dit au savant qu'il est mort.
Le savant laisse alors M. Valdemar dans son état de transe hypnotique pendant sept mois avant de se décider à arrêter l'expérience, vérifiant quotidiennement l'état de Valdemar et convaincu que l'expérience maintient le patient en vie. Le savant fait plusieurs "passes" pour sortir Valdemar de son état et la voix de M. Valdemar s'écrie « Mort ! Mort ! ». Et c'est alors que le corps de Monsieur Valdemar s'émiette, pourrit et se transforme en une dégoûtante masse quasi-liquide, d'une abominable putréfaction.
Révélation magnétique (1844)
La nouvelle évoque des théories scientifiques de l'époque de Poe, fait état de l'histoire impériale britannique, et ouvre la voie à l'intérêt des contemporains de l'auteur pour les psychotropes, la Transmigration des âmes, ainsi que les dynamiques Relation médecin-patient.

Morella (1835) : nouvelle d'horreur
Un narrateur dont on ignore l'identité épouse Morella, une femme érudite et passionnée par la philosophie allemande (Fichte et Friedrich Wilhelm Joseph von Schelling. Elle passe son temps au lit, en train de lire, et à résumer ses lectures à son époux. Ses études tournent autour de la notion de l'être et de l'identité : qui suis-je ? où vais-je après la mort ?
Un jour, Morella tombe enceinte, mais meurt en donnant naissance au nouveau-né. Mais elle demande à son époux de ne pas donner de prénom à l'enfant, faute de quoi quelque chose de sinistre pourrait advenir.
Au fur et à mesure que l'enfant, une fille, grandit et se développe, le narrateur constate qu'elle a une très grande ressemblance avec sa mère, mais il se refuse à lui donner un prénom, comme Morella le lui a demandé. Au dixième anniversaire de l'enfant, la ressemblance avec Morella est incroyable.
Finalement le narrateur décide de baptiser la fille, ce qui a pour effet de ramener l'âme de Morella dans le corps de l'enfant. Ainsi quand le prêtre demande au narrateur quel prénom il souhaite pour l'enfant et qu'il répond « Morella », l'enfant crie « Je suis revenue » mais meurt immédiatement.
Le narrateur, mettant en terre le corps sans vie de l'enfant, découvre que dans la tombe dans laquelle on avait placé le cadavre de Morella, il n'y a plus aucun corps...
Ligeia (1838)
Sur le bord du Rhin, le narrateur rencontre et épouse Ligeia, une jeune noble d'une grande beauté et aux connaissances immenses. Grande et mince, aux longs cheveux noirs ondulés, aux yeux noirs fendus, il émane d'elle une mystérieuse étrangeté. Ligeia tombe malade et meurt en laissant le narrateur au désespoir.
Il se réfugie dans un ancien couvent anglais, et fait la connaissance d'une autre noble jeune fille, Lady Rowena de Trevanion, blonde aux yeux bleus, belle aussi mais très différente de sa première femme. Il l'épouse sans pouvoir oublier un instant Ligeia. Leur chambre de noce ressemble à une tombe. Lady Rowena est rapidement assaillie d'évènements étranges, surnaturels évoquant une maison hantée. Épuisée par son angoisse, peu soutenue par un mari opiomane qui ne l'aime pas, elle tombe malade et meurt.
Dans la chambre mortuaire, le narrateur se retrouve seul à veiller son épouse défunte. Au milieu de la nuit, de nombreux signes montrent que le cadavre revit puis que la mort le reprend. Terrorisé, il assiste à ces résurrections successives jusqu'à ce qu'au petit matin, le cadavre se lève du lit mortuaire entouré de son suaire. Écartant le drap, il se rend compte qu'il a devant les yeux une jeune femme grande, aux yeux et aux longs cheveux noirs, Ligeia.
L'histoire se situe en Hongrie, dans une région forestière de la Transylvanie, après l'expulsion des Ottomans du territoire en 1763. L'intrigue repose sur la haine opposant deux familles nobles germano-hongroises, à la suite d'une ancienne querelle. La première est représentée par le jeune Frederick, baron Metzengerstein, entré en possession de ses domaines à l'âge de dix-huit ans à la suite du décès de ses parents, qui mène une vie de débauche et tyrannise ses vassaux, la seconde par le vieux Wilhelm, comte Berlifitzing, qui a du sang turc dans les veines. Frederick entretient sa haine en contemplant régulièrement une tapisserie qui représente la chute du château de Metzengerstein, à l'époque de la Bataille de Mohács (1526). Elle représente un ancêtre turc de Berlifitzing, monté sur un cheval gigantesque, au moment où un Metzengerstein le tue d'un coup de poignard. Une nuit, un incendie se déclare dans les écuries du château Berlifitzing — évènement dont le voisinage le juge responsable —, et le comte trouve la mort en tentant de sauver son haras. Toutefois, un cheval s'échappe des flammes. Aucun domestique de Berlifitzing ne le reconnaissant comme une propriété du comte, malgré les indices contraires, Metzengerstein le fait sien1.
À la suite de ces évènements, Metzengerstein s'isole des gens de sa classe, s'attachant uniquement au mystérieux cheval, dont les qualités physiques s'avèrent tout à fait remarquables. Une nuit de tempête, Metzengerstein part avec le cheval dans la forêt. Pendant son absence, son château prend feu. Peu après, le cheval entraîne son cavalier dans une course effrénée, sans que Metzengerstein puisse s'y opposer, malgré ses efforts, et se jette avec lui dans les flammes.


Il me reste à relire : Double assassinat dans la rue Morgue et  La Lettre volée (1845), mais je manque de courage pour le moment. 

Lu ces nouvelles dans de très mauvaises conditions, sans pause... et j'ai eu très vite une indigestion ! malgré quelques coup de coeur... 

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