jeudi 18 juillet 2013

revue de presse : Mort de l'écrivain Vincenzo Cerami, auteur de «La Vie est belle»

Agé de 72 ans, il avait débuté dans le cinéma au côté de Pier Paolo Pasolini, qu'il considérait comme son maître.


L’écrivain, journaliste et scénariste italien Vincenzo Cerami, auteur notamment de La vie est belle, le célèbre film de Roberto Benigni, est décédé mercredi, ont annoncé les médias italiens.
L’auteur, mort à l’âge de 72 ans après une longue maladie, était un disciple du réalisateur Pier Paolo Pasolini, qu'il avait eu pour professeur de lettres au collège et qui l’avait engagé comme assistant à l’âge de 25 ans sur le film Comizi d’amore«enquête sur la sexualité» réalisé en 1964. Il suit ensuite Pasolini sur le tournage de Uccellacci e uccellini et La terre vue de la lune.
Mais le succès arrive avec l’adaptation de son roman Un bourgeois tout petit petit par Mario Monicelli en 1976 avec Alberto Sordi dans le rôle principal, qui lui ouvre les portes de Cinecittà. Puis vient à la fin des années 1980 la rencontre avec Roberto Benigni, avec lequel il signera le scénario de sept films, dont le plus célèbre est La vie est belle. Fable mettant en scène un père et son fils dans un camp d’extermination nazi, le film obtient une kyrielle de prix dans le monde, dont trois Oscars et le Grand prix du Jury à Cannes.

Engagé en politique au sein du Parti démocrate (PD), critique de cinéma pour plusieurs journaux italiens, Cerami, marié et père de deux enfants, disait tout devoir à Pasolini. «Sans lui, disait-il, je n’aurais jamais su regarder le monde avec pitié et sévérité à la fois. De Pier Paolo me manquera toujours le don inestimable de voir la vie comme une grande poésie collective.»
«Et, direz-vous, pourquoi faire rire d'une chose aussi tragique, de la plus grande horreur du siècle ? Mais parce que c'est une histoire dédramatisée, un film dédramatisé. Parce que la vie est belle, et que le germe de l'espoir se niche jusque dans l'horreur ; il y a quelque chose qui résiste à tout, à quelque destruction que ce soit.Le rire nous sauve ; voir l'autre côté des choses, le côté surréel, amusant, ou parvenir à l'imaginer, nous empêche de nous briser, d'être emportés comme des fétus, nous aide à résister pour réussir à passer la nuit, même lorsqu'elle paraît longue.Et l'on peut, après tout, faire rire sans blesser personne : il existe toute une tradition d'humour juif particulièrement téméraire à cet égard.» Roberto Benigni.
 La vie est belle (La vita è bella) est une comédie dramatique italienne écrite et réalisée par Roberto Benigni sortie en 1997.
En 1938, Guido, jeune homme plein de gaieté, rêve d'ouvrir une librairie, malgré les tracasseries de l'administration fasciste. Il tombe amoureux de Dora, institutrice étouffée par le conformisme familial et l'enlève le jour de ses fiançailles avec un bureaucrate du régime fasciste d'alors. Cinq ans plus tard, Guido et Dora ont un fils: Giosue. Mais les lois raciales sont entrées en vigueur et Guido est juif. Il est alors déporté avec son fils. Par amour pour eux, Dora monte de son plein gré dans le train qui les emmène aux camps de la mort où Guido veut tout faire pour éviter l'horreur à son fils...
Roberto Benigni définit lui-même son film comme une fable, un conte philosophique : Guido rencontre et séduit sa future femme, Dora. Des années plus tard, ils ont un petit garçon prénommé Giosué et, en tant que Juifs, ils sont déportés vers un camp de concentration allemand réel mais indéfini sans référence précise1. Là, il fait croire à son fils que les occupations du camp allemand sont en réalité un jeu, dont le but serait de gagner un char d'assaut, un vrai.
La musique choisie contribue beaucoup à cet univers de conte : il existe plusieurs thèmes musicaux dans le film, un principal (le plus fréquent), un lors de scènes d'amour (comme quand Guido se retrouve seul avec Dora) et celui de la mort (comme quand ils sont emmenés au camp).

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